La Mélopée des profondeurs
Article de Stéphane Lerouge paru dans le magazine de la SACEM "NOTES"
décembre 1995 - janvier/février 1996
Plus de vingt après, ses thèmes sont toujours là et nous parlent au présent. Simples et savants à la fois, souvent obsédants, ils viennent nous rappeler l'empreinte dont François de Roubaix a marqué le cinéma français de 1965 à 1975. Dix ans pendant lesquels il a construit un discours musical différent, aussi personnel que novateur, auprès de metteurs en scène comme Jean-Pierre Melville (Le Samouraï), Jean-Pierre Mocky (La Grande Lessive, L'Etalon), Jean Herman (Les Amis) et surtout ses deux complices et amis de toujours, Robert Enrico (Les Grandes Gueules, Les Aventuriers, Le Vieux Fusil) et José Giovanni (Le Rapace, Dernier Domicile Connu, La Scoumoune).
Leur cinéma, fait d'amitiés viriles et de grand large, se confond d'ailleurs avec la réalité tant la mer, l'évasion et les copains sont aussi des éléments-clefs chez François de Roubaix. Amoureux des fonds marins, il ne remontera pas d'une plongée nocturne, à trente six ans, le 21 novembre 1975. "La mer et ses mystères ont eu raison de lui" écrira Pascal Jardin.